À l'occasion de ce détour au Brésil, nous vous proposons cette fois de ne pas être simplement spectateurs mais aussi acteurs, et prendre part au spectacle de tout votre corps et de tous vos sens. Samedi 8 avril à 15h00, faîtes un pas de côté vers la Maison de la Terre, un pandeiro en main et entrez dans la danse du Forró ! Les inscriptions sont ouvertes.
15h00 – Tous à un instrument !
15h00 – 16h30 initiation aux rythmes du Forró/Coco/Ciranda avec Romain, Chloé et Victor (de Gadjos di Forró et de la Pifada).
Venez accompagnés de vos percussions (triangles, pandeiros, zabumba, ganza...) et instruments mélodiques (flûtes, guitares, cavaquinho, accordéon ...), ou simplement avec vos pieds et mains, divers instruments seront mis à disposition le temps de l'atelier. Vous pouvez également commander des pifanos fabriqués par Carlos Valverde à Toulouse (pour plus d'information, envoyez un mail à lise@lamaisondelaterre.fr)
Les bases rythmiques de ces musiques sont très simples et accessibles à tous. Les variations, déclinaisons des rythmes sont infinies ce qui permet à chacun, tout niveau confondu, de jouer et prendre part à la musique !
Avis à ceux qui aiment pousser la chansonnette, en même temps que certains dompteront des instruments, vous pourrez aussi apprendre quelques airs de forró, coco et ciranda (cliquez sur les noms pour avoir un petit aperçu sonore de ces chants).
Xote, Baião et Arrastapé forment ce que l'on appelle le Forró.
Le Xote est le rythme le plus lent du Forró, sûrement le plus accessible pour commencer à jouer, mais de par sa richesse de subtilités et variations, on en finit jamais de le réapprendre et de le réinventer...
Le Baião vient du coco, un même rythme aux accents très différents, et plus rapide que le xote.
Le Coco, musique et danses des origines, où l'une et l'autre sont indissociables, les pas de danses sont eux-même un instrument aux vastes possibilités rythmiques. Les racines du coco puisent dans le travail des esclaves, de la casse des noix de coco au tassage des sols en terre battue à l'intérieur des maisons. Aujourd'hui, c'est une musique et une danse plurielles pratiquées autant sur scène que dans les milieux les plus populaires du Brésil jusqu'en France.
La ciranda, très souvent chantée, les percussions n'en sont pas moins présentes, c'est peut-être un pont entre ces rythmes du Nordeste et le maracatu...
L'Arrastapé est un rythme encore plus rapide, si la danse est plus simple et "binaire", la musique est effrénée et comme... trébuchée.
16h45 – Entrez dans la danse
16h45 – 18h15 une fois les rythmes dans la peau, c'est parti pour <strong>l'initiation aux danses</strong> !
O coco, o baião, o xote, e ão ciranda, vamos brincar e dançar !
Le coco, le baião, le xote, et la ciranda, on va jouer et danser !
Le Forró est une musique et une danse de couple, qui, par un même rythme à différents tempos, offre des mélodies et mouvements effrénés et envolés, ou bien au contraire d'une langueur encore plus suave que le tango...
L'origine du Forró remonte au début du XXéme siècle, prenant racine au Nord-est du Brésil (Nordeste, région aride et pauvre), il s'est rapidement propagé d'abord jusqu'au Sud du Brésil, essentiellement grâce au musicien, chanteur, compositeur Luiz Gonzaga (personnage emblématique de cette culture, appelé O Rei do Baião – le roi du Baião) pour ensuite traverser l'océan Atlantique et trouver son essor dès la fin du XXème siècle, en Europe. Ce mouvement trouve son berceau donc au Nordeste, dans les rassemblements populaires ayant lieu dans les rues et les granges des fermes de vachers. Les gens venaient là en tenue de travail, buvaient, dansaient très simplement, serré, développant surtout un jeux de pieds, et souvent ces festivités se terminaient dans le tumulte... Ainsi, au cours des années 70, ces manifestations se virent interdites par le gouvernement de la région, qui les qualifiait de dangereuses, et troublant l'ordre public. Réprimé dans le Nordeste, le forró migra avec les populations vers le Sud du pays, vers des terres moins arides, et le forró devint une danse de salon, une danse académique, enrichie de passes aériennes, jeux de bras, plus complexes. C'est sous cette forme que cette danse se répandit en Europe, vers la fins des années 90.
Aujourd'hui pratiquée dans tout l'occident, toutes les villes d'Europe, chacune organise son festival annuel et ce sont des milliers de danseurs mordus et des centaines de groupes de musiciens qui traversent les frontières, mers et océans, et se retrouvent pour faire battre le cœur de ce mouvement de culture vivante.