Ce vendredi, la Maison de la Terre reçoit et vous présente le CEDIS, Collectif d’Entraide et d’Innovation Sociale, avec la projection du film "Un toit sur le tête" d'Olivier Cousin.
Le CEDIS est un collectif d'individus, de familles sans abris, de migrants, et de militants pour le droit au logement. Depuis 2013, leurs luttes et actions ont permis à des centaines de personnes d'être logées :
Réquisitionnés en juillet 2014 par le collectif Cedis, trois immeubles de la rue d'Alès appartenant au ministère de la Défense sont occupés depuis neuf mois par 150 personnes aux origines diverses dont une cinquantaine d'enfants.
Extrait de l'article de Johanna Decorse, "La Tour de Babel de la rue d'Ales", publié le 01/04/2015 dans La Dépêche.
Organisés en différentes commissions (Éducation, Santé, Événement, Alimentation, Don de matériel), tout un chacun est invité à prêter main forte au collectif, en participant comme il le peut.
20h30 – Documentaire – Un toit sur la tête
C'est la rencontre avec le G.P.S. (Groupement Pour la défense du travail Social) et le CEDIS, qui décide Olivier COUSIN, réalisateur du film Un toit sur la tête, d'investiguer plus en profondeur le sujet du logement d’urgence.
Ils sont de plus en plus nombreux à être à la rue. Les chiffres donnent froid dans le dos. 44% d’augmentation en 11 ans. Il y a quelques années, c’était encore des hommes et aujourd’hui ce sont aussi des femmes, des familles, des enfants, des migrants, des travailleurs pauvres. 112 000 personnes dorment dehors, il y aurait 31 000 enfants dehors en France, c’est un chiffre extravagant. [...]
Je suis choqué par la présence croissante de gens à la rue et le cruel manque de places en centres d’hébergement, j'ai donc eu envie de rendre compte des actions du GPS, à Toulouse, car il apporte des solutions concrètes.Une lutte qui pour moi se démarque des luttes traditionnelles en faveur du logement car elle rappelle à l‘Etat ses responsabilités.Avec le GPS et le CEDIS , j’ai aussi découvert qu’une lutte pouvait être menée autrement, hors syndicats, hors partis. Qu’une lutte pouvait être citoyenne, positive, constructive, et au final réussie.
Les membres du G.P.S et du CEDIS ne se contentent pas de critiquer et de faire connaître les manquements des services publics sociaux. Ils ont su se démarquer de la contestation en imaginant de nouvelles formes de solidarités. En les faisant acter par l’Etat, ils en assurent la continuité et la stabilité.
Olivier Cousin sur internet : www.oliviercousin.net
Historique du CEDIS
Depuis mars 2013, la campagne de réquisition solidaire du CEDIS a permis à des centaines de personnes de se mettre à l'abri le temps d'obtenir un hébergement ou un logement. Cette campagne initiée par le GPS, le collectif SDF 31 et le DAL Toulouse fait suite à la campagne "0 personne à la rue" qui réunissait le CREA et le GPS. Ce sont environ 15 000 m² qui ont été réquisitionnés les 2 premières années.
Les premiers locaux occupés se situaient rue Delpech et appartenaient à une caisse de retraite et à une foncière internationale. Les suivants se trouvaient rue de la Colombette.
Les familles et les militants ont emménagé en septembre 2013 quai Saint Pierre dans un batiment appartenant à Toulouse Métropole. Ce batiment acheté 4 ans plus tôt en vue de l'installation de l'Institut d'Etudes Politiques ("Sciences-Po") Toulouse était resté vide. Le CEDIS l'a occupé et alors que le projet de l'IEP a été abandonné, il a dû quitter ces locaux en juillet 2014. Ce batiment censé être vendu rapidement est depuis innocupé.
Depuis juillet 2014, les habitants et le collectif se sont installés au 1-3-5 rue d'Alès dans un batiment appartenant au ministère de la défense. Ce batiment est composé de 30 appartements du T3 au T5 en très bon état et restés vides pendant 4 ans. Il s'agit d'anciens logements de fonction qui deviendront peut-être bientôt (et enfin !) des logements sociaux...
Au fil des années, le CEDIS a développé son réseau et de plus en plus de personnes sont venues militer et proposer soutien et activités aux habitants.
Les formules repas
L'ardoise : entrée + plat + dessert à 10€
ou
L'ardoise du Savès : charcut' + fromage à 7€
ou
Le bol : plat unique à 5€
ou
La note sucrée : dessert unique à 2€