Vendredi 20 avril à partir de 19h00, la Maison de la Terre se transforme le temps d'un week-end en taverne grecque. Concert de Rébétiko à 20h30.
A partir de 19h00
20h30 - Concert de chansons populaires grecques
Le rebetiko s'invite à la Maison de la Terre. Oui, mais qui vient jouer ? On ne sait pas trop qui vient, on sait juste que ce sera bien, c'est comme ça le rebetiko 🙂
Musiques rhizomatiques, empruntant à l'héritage musical d'Istanbul et de Smyrne, des îles grecques et des musiques continentales, puis s'alimentant tout à la fois des musiques indiennes et latino-américaines, les rébétika ont connu un développement foisonnant tout au long du XXe siècle.
Le développement des rébétika au port du Pirée, dans la banlieue pauvre et désaffectée d'Athènes, fut la conséquence de la rencontre, dans les années 1920, des réfugiés d'Asie mineure et des émigrés de la Grèce des îles et du continent venant chercher à Athènes une vie meilleure que celle des campagnes. L'orientalité des uns et la pauvreté des autres ont vite fait de les exclure en marge des mœurs grecques du continent comme de la « bonne société » se dirigeant vers le modèle d'un « Occident imaginé ». Les chansons de hashisch se développent pour provoquer bientôt un débat éthique au retentissement national.
Le statut national du rébétiko se joue alors dans un dialogue entre personnages de l'élite culturelle grecque par articles de journaux interposés. Dans cette discussion historique sur le rébétiko se joue la question douloureuse de la politique culturelle d'une Grèce qui se dirige vers un modèle occidental considéré comme raisonnable et raisonné en refoulant une orientalité dénigrée.
C'est le cours historique du rebétiko qui résout ce conflit idéologique, puisque dans les années 1950 se joue le devenir-majoritaire du rébétiko2. En effet, de musique mineure, le rébétiko devient musique majeure lorsque Vassílis Tsitsánis sortit son bouzouki non plus dans les tékkés du Pirée, mais dans les tavernes cossues d'Athènes. Doucement, le rébétiko se fait « laïko », à mesure qu'il se fait domestiquer, qu'il abandonne les apologies du haschisch et de l'alcool, de la plus-que-peine et de la vanité pour le thème prépondérant de l'amour et de la douleur de la séparation.
« Pour moi, c'est d'abord cela, le rebetiko : une atmosphère autant qu'un chant, des visages silencieux et marqués autant que des danses ou des cris, des odeurs mêlées de vin résiné, d'ouzo, de sciure fraîche sous les tables, de mégots refroidis » — L'Été grec (1976), Jacques Lacarrière
Et si, le week-end des 20 et 21 avril, vous partiez en Grèce ?
Et si, sur tout le long de ce week-end, vous vous retrouviez dans une vraie taverne grecque, quelque part dans un quartier d'Athènes, au 7 rue des Hospitaliers, à Poucharramet ?
Oubliez le joli service, oubliez les formules de politesse, oubliez de demander "combien ça coûte" (les grecs ne pose jamais cette question), oubliez tout, ce soir-là vous serez libres d'être vous. En émergera de la sérénité, des saveurs, un temps qui semble suspendu.
Pas de quartiers mal famés en Grèce, pas l'ombre d'un arbre dans la capitale d'Athènes éclaboussée de l'écume des vagues et des bombes de peinture des tags percutants sur des colonnes millénaires, pas le soupçon d'aucun soupçon chez aucun Grec.
Un pays où lumière rime avec aridité, où Méditerranée et Orient ne font qu'un, et où "musiques populaires" "enfants bruyants" "femmes tenaces" et "barbus aux cheveux longs" habitent de rires et d'éclats les innombrables places des églises.
"Ma fille, tu sauras que la personne que tu aimeras, ce n'est pas par le sexe que tu la tiendras, mais par l'estomac !", c'est ainsi que m'a éduquée ma yaya Evtycia (ça veut dire bonheur en grec), ma grand-mère.
Tout ce que vous trouverez à la Maison de la Terre ce week-end des 20 et 21 avril...
Via Mélina (qui honore le prénom d'une personnalité brillante de la scène politique et culturelle grecque des années 80), une association toulousaine, vous présentera ses activités culturelles.
Le week-end sera aussi accompagné d un espace librairie de Terra Nova et d'une exposition de photos.
L'épicerie grecque "Lakonis" sera présente avec ses succulents produits sélectionnés et directement acheminés depuis la Grèce.
Une sélection d'ouvrages en vente sur place sera proposé par la librairie Terra Nova de Toulouse.
Les formules repas
Taverne grecque
Vente de mezzés - 5€ par plat.
fava, taramosalata, bakaliaros tiganitos, skordalia, tyrokafteri, atherina, dolmadakia, tyropitakia, feta psiti sto fourno, xtapodi krasato, salata, marathokeftedes, elies, xorta, giouvarlakia avgolemona, melomakarona, baklava, xalva